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Pourquoi et comment manger des plantes sauvages ? 6 bonnes raisons de manger des plantes sauvages !
Ah ! Tu te sens l’âme d’un aventurier et toi aussi tu veux goûter à ces fameuses plantes sauvages ? Ou au contraire, tu te demandes bien d’où vient cette idée saugrenue !
On te dit ici pourquoi manger des plantes sauvages est bon pour toi et pour la biodiversité, et bien sûr comment faire pour les manger …
On parle bien de plantes sauvages COMESTIBLES !
Oui, on le précise – parce que sinon cet article n’a aucun sens !
Pourtant c’est important de commencer par là … car même s’il existe près de 1000 plantes sauvages comestibles autour de nous, on compte aussi 300 espèces faiblement toxiques (allergies, troubles digestifs) ou mortelles (défaillances cardiaques, empoisonnements, ..).
Alors attention ! On t’a fait un rappel plus bas sur les précautions à prendre avant de partir en cueillette, et les bonnes pratiques pour une cueillette responsable.
Donc, pourquoi manger des plantes sauvages ?
Jadis …
… bah il faut quand même bien commencer par un Jadis …
Avant, on n’avait pas trop le choix ! A défaut de légumes cultivés, les Hommes se nourrissaient de ces plantes sauvages qui recouvraient allègrement nos campagnes. Ils en avaient la connaissance et elles leur apportaient quasiment tout ce dont ils avaient besoin.
Mais ça, c’était avant … avant que l’on considère que manger des légumes cultivés était bien plus classe que les plantes sauvages !
Inventée en 10 000 avant JC, l’agriculture a changé nos assiettes, mais aussi notre Société. En effet, cette invention a coupé le monde végétal en 2 :
- « les bonnes herbes » : celles que l’on cultive, que l’on choie, que l’on arrose
- et les « mauvaises herbes » : ces sauvages qui poussent partout et qui s’acharnent à s’installer sans y être invitées.
Cette scission a eu pour effet de couper la Société en 2 … En mettant des légumes cultivés dans leurs assiettes, les petits seigneurs du Moyen-âge souhaitaient montrer leur supériorité, et à la Renaissance, plus aucune plante sauvage ne garnissait les assiettes des puissants alors que les pauvres, eux, s’en nourrissaient encore très largement, à défaut d’argent pour acheter des légumes cultivés.
La connaissance des plantes sauvages et de leurs différentes utilisations s’est peu à peu perdue. Finalement, aujourd’hui, il n’en reste pas grand chose.
Heureusement certains ont pu conserver ces connaissances et s’attèlent aujourd’hui à les diffuser, comme :
- François Couplan qui nous soutient dans notre initiative de créer une filière vertueuse valorisant les plantes sauvages du jardin
- ou encore Christophe de Hody qui a créé Le chemin de la nature pour éveiller, savoir reconnaitre et savoir utiliser les plantes sauvages qui nous entourent.
Les plantes sauvages réservent bien des surprises à ceux qui sont attentifs à la qualité nutritionnelle, à la provenance, à l’impact, au sens et au goût de leurs assiettes !
1) Les plantes sauvages sont nutritives
Les plantes sauvages sont des concentrés de nutriments. Elles poussent sans arrosage, sans fertilisant, sans sélection humaine. Les évolutions génétiques qu’elles ont subit pour arriver jusqu’à nous aujourd’hui les ont rendu plus résilientes, et plus riches.
Leur teneur en minéraux, vitamines, antioxydants et protéines est naturellement plus élevée que la majorité des légumes cultivés, qui sont souvent sélectionnés pour leur douceur, leur texture, ou leur volume… mais rarement pour leur densité nutritionnelle. Ils sont en outre souvent gorgés d’eau et sont alors bien pauvres en nutriments ! Certaines salades industrielles ne voient même pas la terre !
Décrypter les nutriments de l’ortie montre à quel point la nature est généreuse ! L’ortie est composée de :
- 30% de protéines (en poids sec) dont des protéines complètes,
- 20% de minéraux : du fer (2 fois plus que dans les épinards), du calcium (presque autant que dans le fromage), du magnésium, du potassium …
- vitamines à gogo : Vitamine A (essentielle pour la santé des yeux, la croissance cellulaire, l’immunité et la santé de la peau), Vitamine C (7 fois plus que l’orange ! ) ou encore Vitamine K (cruciale pour la coagulation sanguine, la santé des os et la régulation de la calcification des tissus).
Pour en savoir plus sur l’ortie, consulte notre article sur les 5 bonnes raisons de manger des orties et si tu veux acheter des produits à base d’orties, c’est par là …
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2) Les plantes sauvages sont bonnes pour la santé
La plupart des plantes sauvages comestibles qui nous entourent sont classées comme plantes médicinales. Elles sont composées de molécules actives et présentent de nombreuses propriétés qui peuvent nous accompagner au quotidien.
Chaque plante possède des propriétés différentes, mais parmi les plantes très connues qui nous entourent, on peut citer :
- Le Lierre terrestre (Glechoma hederacea) : décongestionnant respiratoire, digestif, carminatif et dépuratif
- Le Pissenlit (Taraxacum officinale) : draine le foie, stimule la bile, soutient la digestion, aide à réguler le cholestérol.
- L’Achillée millefeuille (Achillea millefolium) : antispasmodique, anti-inflammatoire et régulatrice hormonale. Elle soutient également la digestion, et soulage les règles douloureuses et les troubles du cycle.
La phytothérapie explore les vertus thérapeutiques des plantes et les envisage comme des traitements ponctuelles ou au long court, pour renforcer ou guérir notre organisme. Ces cures incluent généralement des quantités importantes de plantes. Une connaissance approfondie de leurs actions sur l’organisme est indispensable avant de les utiliser et il est conseillé de faire appel à un professionnel de santé avant d’envisager une cure.
Une consommation normale et modérée est généralement sans danger, mais par mesure de précaution, elle est déconseillée aux femmes enceintes, aux jeunes enfants et aux personnes sous traitement médicamenteux sans avis médical.
3) Les plantes sauvages sont locales et naturelles
Les plantes sauvages poussent juste là, il n’y a qu’à se baisser ! Il n’y a pas plus local ! Alors si tu es sensible à la provenance de ce que tu mets dans ton assiette, fais y donc une place aux plantes sauvages !
Par ailleurs, il n’y a pas plus naturel ! Les plantes sauvages poussent spontanément : elles n’ont ni besoin d’engrais, et encore moins de pesticides ou d’herbicides.
Bien entendu il faut néanmoins faire attention à la qualité de son lieu de cueillette car les plantes sauvages ont tendance à capter les pollutions du sol et à se charger de métaux lourds.
5) Des plantes sauvages bienveillantes pour la biodiversité
Laisser les plantes sauvages se développer sur sa parcelle aide à régénérer les sols et la biodiversité.
Ils trouvent dans cet environnement de quoi se nourrir, de quoi nicher, de quoi se reproduire : elles sont donc de véritables berceaux protecteurs pour la faune qui en a bien besoin aujourd’hui !
Les plantes sauvages sont également bénéfiques pour les sols. Elles aident à le reconstruire et à le restructurer, à fixer l’azote, et cette couverture végétale protège des intempéries et de la sècheresse, et aide l’eau à pénétrer en profondeur.
La multitude d’espèces et de variétés qui compose une parcelle sauvage aide à la résilience de l’écosystème. En effet, elles s’entraident et se protègent les unes les autres. On peut prendre l’exemple des systèmes racinaires pour le comprendre : les plantes aux racines pivotantes décompactent le sol et puisent l’eau en profondeur, celles ayant des racines en surface contribuent elles à protéger le sol et à nourrir les micro organismes vivant dans cette couche supérieure.
6) Des plantes sauvages absolument délicieuses !
Et s’il faut un dernier « pourquoi manger des plantes sauvages » pour te convaincre, voici l’augment massue : elles sont vraiment délicieuses.
Elles apportent des saveurs tout à fait originales aux plats, et peuvent même ressembler aux épices que l’on a l’habitude d’importer du bout du monde ! Et oui, l’Hélichryse a des saveurs de curry, le mélilot rappelle la vanille, et les feuilles de figuier ont des parfums de lait de coco. Voilà enfin une alternative locale à tes épices 😉
Il est possible de manger ses plantes sauvages crues. C’est l’idéal pour profiter pleinement de leurs nutriments. Les jeunes pousses, les jeunes feuilles, les fleurs sont parfaites pour cela car elles sont très douces. On peut les ajouter dans ses salades, détaillées ou hachées, ou les intégrer dans les marinades ou sauces froides (pestos, gremolatas, …). Le printemps est la période idéale pour les jeunes pousses fraiches et douces.
Lorsque la saison avance, les plantes deviennent généralement plus amères et coriaces. Il est alors préférable de les cuire : à la vapeur, en poêlées, dans un ragout, en gratins, blanchies puis intégrées aux tartes, en chips…
Il est aussi très pratique de les faire sécher et de les ajouter ensuite à ses plats : entières ou en paillettes. Le séchage permet de préserver les saveurs et d’assurer une bonne conservation !
Les plantes sauvages ont tout bon !
Les plantes sauvages répondent à tous nos besoins modernes, mais elles sont encore trop rares dans notre alimentation ! Nous avons donc eu envie de leur (re)faire une place dans les assiettes !
Mais notre vie d’aujourd’hui ne ressemble pas à celle de nos ancêtres paysans !! Il faut que ce soit facile et pratique !
Nous avons donc eu envie de faire des aides culinaires ultra pratiques, et aux saveurs originales et modernes, qui s’utilisent très facilement pour la cuisine du quotidien.
Impensable pour nous de dégrader ces belles plantes à coup de sel, de gras saturé, de texturants, de colorants, de conservateurs, ou d’épices importées … nous donc avons imaginé chaque produit avec des ingrédients 100% naturels et 100% locaux, pour qu’ils soient sains, tout en étant riches en goût et écologiques !
Nous aimons aussi jouer avec les saveurs exotiques et réinterpréter les mélanges traditionnels de là-bas avec des ingrédients 100% Français. C’est pourquoi nous avons imaginé un zaatar franchouillard, des gomasios sans sésames hauts en saveurs, ou encore des sucres fleuris qui remplacent ce bon vieux sachet de sucre vanillé. Balade toi donc dans notre boutique en ligne !
LE JARDIN E(S)T LA RECETTE, est une entreprise sociale et solidaire dont la mission est de créer une filière qui valorise les plantes sauvages du jardin. A travers nos épices 100% françaises et nos mélanges aromatiques nous développons un modèle alimentaire régénératif pour la Société et la Biodiversité qui encourage le retour à la paysannerie, l’alimentation saine, naturelle et locale, et la biodiversité par le réensauvagement des parcelles.
Pour en savoir plus sur l’initiative, c’est par là .. et si tu veux nous encourager, c’est facile : sors du rang, et mets t’en sous la dent !
Reconnaitre et cueillir les plantes sauvages comestibles
La cueillette est une activité passionnante mais qui n’est pas à prendre à la légère ! Plusieurs règles s’imposent pour la santé et la préservation des écosystèmes.
La reconnaissance
La règle N°1 en cueillette est d’être sûr de reconnaitre la plante à 200% ! Il est donc indispensable d’avoir étudié la plante sous toutes ses coutures avant de se lancer.
De nombreux recueils existent, mais aussi des formations très bien faites, pour tous les niveaux. On aime particulièrement :
- les nombreux livres de Francois Couplan (notre parrain) : ils font référence et sont co-écrits avec des Médecins et Pharmaciens.
- les formations et balades de Christophe de Hody avec Le Chemin de la Nature. D’ailleurs, on est ravies de pouvoir te proposer une réduction de 5% supplémentaire sur l’ensemble des contenus du Chemin de la nature avec le code promo LECHEMINLEJARDIN
Si tu n’y connais rien, prévois plusieurs promenades à différentes saisons pour une première sensibilisation. Cela te permettra d’observer la plantes à tous ses stades de développement et donc d’être sûre de la reconnaitre !
Lieux de cueillette et autorisation
On ne peut pas cueillir ce que l’on veut, où on veut. En France, la cueillette des plantes sauvages est soumise à plusieurs réglementations. D’abord, il est interdit de cueillir sur une propriété privée sans l’autorisation du propriétaire. Ensuite, certaines plantes, particulièrement utiles à leur écosystème ou en danger, sont protégées par des arrêtés préfectoraux ou le Code de l’environnement. Ces listes sont accessibles sur le site du Ministère de la Transition écologique ou sur celui de l’INPN (Inventaire National du Patrimoine Naturel). Avant de partir en cueillette, renseigne-toi sur les plantes protégées et sur les zones où la cueillette est permise.
Il est également impératif de choisir des zones de cueillette loin des sources de pollution. Évite de récolter près des routes, des champs traités aux pesticides, des friches industrielles, ou des zones humides fréquentées par des animaux, car les plantes y absorbent des particules dangereuses. Ce sont des conseils simples, mais cruciaux pour garantir la qualité des plantes que tu ramasses.
Préservation des ressources et respect des écosystèmes
La cueillette responsable, c’est avant tout ne pas mettre en péril l’équilibre fragile de l’écosystème. Une règle d’or souvent citée est de ne jamais cueillir plus de 10 % d’une colonie de plantes. Cela permet à la population de se régénérer et laisse suffisamment de ressources pour la faune (insectes, oiseaux, mammifères) et les autres cueilleurs.
Mais il est surtout important de ne prendre que ce dont tu as besoin, et de ne récolter que les parties nécessaires de la plante en laissant le reste intact. Si tu cueilles les racines, les fruits, ou les bourgeons, qui sont essentiels à la survie de la plante, fais-le avec parcimonie.
C’est une question de respect : la nature n’est pas notre propriété. Tout comme nous respectons nos hôtes chez qui nous sommes invités, nous devons respecter la faune et la flore lors de nos expéditions de cueillette. Pense à ne pas abîmer les habitats naturels et à minimiser ton impact sur les écosystèmes que tu traverses.
Les risques de contaminations et les parasites
Les plantes doivent être travaillées au plus vite après la cueillette pour conserver leurs saveurs et leurs nutriments, mais surtout pour éviter le développement parasitaire et de moisissures.
Après un premier tri pour déloger les petits habitants et supprimer les parties souillées ou abîmées, un lavage est indispensable pour les plantes poussant à moins de 40 cm du sol. Selon leurs lieux de récolte et leur proximité avec le sol, ces plantes peuvent être porteuses de parasites pouvant contaminer l’homme par ingestion et provoquer des troubles graves.
La douve du foie qui peut provoquer une altération des canaux biliaires et attaquer le foie est un parasite qui se développe dans les lieux humides accueillant du bétail. Outre le lavage dans plusieurs eaux, le moyen le plus sûr de s’en prémunir est d’éviter ces zones à risque, et dans le cas contraire, de faire cuire ces plantes avant de les consommer.
Les échinococcoses, appelées « maladies du pipi de renard » proviennent des déjections de renards qui sont les hôtes naturels du parasite. Ces parasitoses doivent être prises au sérieux car elles peuvent provoquer des troubles graves voire mortels, mais il ne faut pas stigmatiser la consommation de plantes sauvages pour autant. Toutes les plantes poussant proche du sol, qu’elles soient sauvages ou cultivées, qu’elles soient fréquentées directement par les renards ou non, peuvent être porteuses d’oeufs. Par ailleurs, les chiens et les chats domestiques qui se roulent au sol, ou le jardinier qui mets les mains dans la terre peuvent également véhiculer des œufs. Une hygiène rigoureuse et le lavage des aliments dans plusieurs eaux permet de limiter les risques de transmission (à noter que l’efficacité du vinaigre pour détruire ces parasites n’a pas été scientifiquement prouvé). En revanche, le séchage ( 2h à 45°C avec un taux d’humidité final de 15%) et la cuisson (3 mn à 60°C) ont prouvé leur efficacité.
Les bons outils du cueilleur
Ton équipement doit rester simple, mais efficace : une paire de gants et des vêtements longs pour te protéger des plantes irritantes, un couteau, un sécateur propre ou des ciseaux pour couper sans abîmer les plantes, et des sacs en kraft ou un panier en osier pour transporter tes récoltes.
N’oublie pas non plus d’emporter avec toi un guide d’identification pour vérifier sur place les caractéristiques des plantes que tu rencontres et de quoi les prendre en photo.
Rappel important
La plupart des plantes sauvages sont classées comme plantes médicinales. Il est important de se documenter sur leurs contre-indications avant de les consommer.
Une consommation normale et modérée est généralement sans danger, mais par mesure de précaution, elle est déconseillée aux femmes enceintes, aux jeunes enfants et aux personnes sous traitement médicamenteux sans avis médical.
Il est également conseillé de faire appel à un professionnel de santé avant d’envisager une cure.
LE JARDIN E(S)T LA RECETTE, c’est quoi ?
Nous sommes une entreprise sociale et solidaire (agrément ESUS) dont la mission est de créer une filière qui valorise les récoltes du jardin et notamment ses plantes sauvages. A travers notre gamme d’épices françaises 100% locales qui te font voyager dans l’jardin, et bien plus loin :
- nous encourageons le retour à la terre et à la paysannerie,
- nous proposons une alimentation résiliente,
- et aidons à régénérer la biodiversité à travers le réensauvagement des parcelles.
Si tu trouves que tout cela à beaucoup de sens : SORS DU RANG !! METS T’EN SOUS LA DENT !
(En savoir plus sur l’initiative)
Note : les informations décrites dans cet article proviennent d’ouvrages de référence en phytothérapie, médecine traditionnelle et botanique. Elles sont données à titre informatif, et ne sauraient en aucun cas constituer une information médicale, ni engager notre responsabilité. N’hésitez pas à consulter un professionnel de santé pour en savoir plus.
Sources :
- Petit Larousse des Plantes qui Guérissent, 500 plantes, Gérard Debuigne, François Couplan, Thierry Folliard, éditions Larousse, Paris 2013
- Larousse des plantes médicinales, éditions Larousse, Paris 2013
- Gemmothérapie les bourgeons au service de la santé, guide pratique familiale, Stéphane Boistard, éditions de Terran, Escalquens 2016
- Traité pratique de phytothérapie, Dr Jean-Michel Morel, éditions Grancher, Paris 2008
- Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques – François Couplan
- Se Soigner avec les Plantes de nos Régions- François Couplan