Parce qu’elles sont jolies, bienfaisantes et délicieuses, on vous dit tout sur les pâquerettes !

Histoire de la pâquerette

Ici, on l’appelle Pâquerette car elle pousse à la période de Pâques, mais de l’autre côté de la Manche, elle se fait appeler Daisy (days’ eye = œil du jour) car elle s’ouvre le matin et se ferme le soir.

En latin par contre, ce n’est pas si simple ! Certains disent que le nom Bellis perennis dériverait de bellum qui signifie “guerre” car cette brave recouvrait les champs de batailles après les combats ; d’autres, plus romantiques, soutiennent que son nom viendrait de bellus qui signifie “joli”. Et vous : que préférez-vous ?

Les pâquerettes sont des plantes vivaces très répandues dans nos régions. Elles squattent allègrement les prés, les friches, les bords de chemins, et s’invitent bien sûr largement dans nos jardins !

Avec ses fleurs perchées à seulement quelques centimètres et sa rosette bien plaquée au sol, la pâquerette résiste très bien aux piétinements et aux tontes rases répétées. Mais cette compétence de survie lui a pourtant valu l’expression peut glorieuse “au ras des pâquerettes” !

Et la déchéance ne s’arrête pas là ! Bien trop communes et bien trop désuètes pour être considérées comme précieuses dans notre société moderne, les pâquerettes ont été reléguées à de simples bouquets d’enfants, alors que cette sauvage présente bon nombre de propriétés, en commençant par sa comestibilité et ses vertus guérisseuses.

Symbole d’innocence et d’amour, la couleur rose au bout des pétales de la pâquerette serait apparue le jour de la naissance de Jésus, lorsqu’un petit berger qui ne possédait rien, l’offrit au fils de Marie qui la baisa du bout des lèvres.

Description botanique de la pâquerette

La pâquerette fait partie de la famille des Astéracées.

Comme ses cousines, sa “fleur unique” est en réalité composée de centaines de minuscules fleurs, regroupées en capitule : observez-la donc de près !

Très rustique, elle supporte très bien les hivers rigoureux et fleurit du printemps à l’automne, en colonisant les sols pauvres et décalcifiés. Elle est d’ailleurs considérée comme bioindicatrice !

.Les jeunes feuilles sont comestibles, crues ou cuites, et riches en protides, minéraux et vitamines. Elles ont un petit goût de noisette, alors que les inflorescences, au goût fruité légèrement amer, se marient très bien avec les entrées, les plats, et même les desserts.

Propriétés et bienfaits des pâquerettes

Les propriétés médicinales des pâquerettes sont nombreuses et méritent qu’on (re)découvre certains remèdes traditionnels !

Anti-inflammatoires, antibactériennes, expectorantes et toniques, les pâquerettes ont longtemps été utilisées pour calmer toux et rhumes.

Leurs vertus dépuratives et diurétiques aident également à détoxifier l’organisme en profondeur et à réduire la rétention d’eau.

De la même famille que l’Arnica, le macérât huileux de Bellis permet de soulager les coups, les bleus et les hématomes. Il a également un effet tonifiant et raffermissant pour les tissus, offrant un effet galbant pour la poitrine et le buste.

Enfin, grâce à leurs propriétés anti-inflammatoires et vulnéraires, les pâquerettes soulagent les peaux sensibles sujettes à l’acné, aux rougeurs et à l’eczéma. Elles calment également les peaux irritées et tonifient les peaux matures.

Si tu cherches des fleurs de Bellis séchées de grand qualité pour réaliser tes tisanes, sache que nous en proposons sur notre site. Elles sont récoltées à la main par nos Jardiniers Adhérentes (en France bien sûr !) et séchées à basse températures pour en conserver leurs bienfaits !

Remèdes à base de pâquerettes

Macérât huileux de Bellis

Pour le corps et le visage

Mélangez dans un bocal en verre 1 volume de fleurs sèches avec 4 volumes d’huile de tournesol. L’huile de tournesol est particulièrement adaptée car elle est adoucissante, apaisante, stable, et riche en vitamine E.

Laissez macérer à température ambiante et à l’abri de la lumière pendant 4 à 6 semaines.

Si vous êtes pressés, placez votre bocal (ouvert) au four à 60° pendant 4-6h. Pour optimiser la consommation d’énergie, faites plusieurs macérâts en même temps.

Filtrez le mélange avec un linge en pressant bien pour en extraire le maximum de principes actifs et versez le dans un flacon bien propre. Le mieux est d’utiliser un flacon ambré : cela permet de préserver les principes actifs des UV.

Appliquez en massage sur le buste, la poitrine et les jambes. Vous pouvez utiliser ce macérât pour le visage : appliquez-le sur peau propre en massant délicatement du bout des doigts, laissez pénétrer quelques minutes pour appliquez votre crème hydratante habituelle.

N’oubliez pas d’étiqueter votre flacon, et conservez-le à l’abri de la lumière jusqu’à 12 mois.

Tisane de pâquerettes détoxifiante

Faites infuser 1 pincée de fleurs sèches dans 250 ml d’eau bouillante pendant 10mn. N’oubliez pas de couvrir pendant que vos plantes infusent pour préserver l’en semble des saveurs et des bienfaits.

Buvez chaud ou froid tout au long de la journée.

Décoction de pâquerettes pour soulager les coups et les entorses

Faire bouillir 1 vol. de fleur sèches dans 3 vol. d’eau pendant 10 mn à couvert. Laissez refroidir puis filtrez.

Imbibez un linge et appliquez-le sur la zone douloureuse.

(Se conserve 2 jours au frais)

Si tu cherches des fleurs de Bellis séchées de grand qualité sache que nous en proposons sur notre site. Elles sont récoltées à la main par nos Jardiniers Adhérentes (en France bien sûr !) et séchées à basse températures pour en conserver leurs bienfaits !

Pickles de boutons de pâquerettes

Cueillez, lavez et séchez 3 poignées de pâquerettes fraiches en bouton.

Placez-les dans un bocal en verre bien propre et ajoutez 1 cc d’épices de votre choix.

Portez à ébullition 140 g de vinaigre de cidre, 200 ml d’eau et 1 c à soupe de gros sel. Versez à chaud sur les boutons puis fermez. Attendre 1 semaine avant de déguster.

(Se conserve 12 mois au frais).

Faut-il tondre ses pâquerettes ?

Qui a dit qu’un jardin tondu au cordeau était plus joli qu’un jardin transformé en prairie sauvage où s’épanouissent nombre de petites fleurs aux couleurs et aux parfums variés ? Pas nous … ni la multitude d’insectes et de petits mammifères qui s’y installent et s’y régalent !

Alors si vous voulez aider à la régénération de la biodiversité ? Réduisez vos tontes et observez ce spectacle magique !

Pâquerettes et contre-indications

Il n’y a pas de contre-indications majeure à l’utilisation des pâquerettes en interne comme en externe. Elles sont néanmoins déconseillées aux personnes allergiques aux astéracées (pissenlit, armoise, camomille, artichaut, achillée,..), et aux femmes enceintes ou allaitantes.

Pâquerettes et risques de confusion

La pâquerette (Bellis perennis) peut être confondue avec la pâquerette des bois (Bellis sylvestris), l’Aster fausse-pâquerette et la pâquerette des murailles. Une confusion ne serait pas grave car aucune de ces plantes n’est toxique.

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Note : les informations décrites dans cet article proviennent d’ouvrages de référence en aromathérapie. Cependant, elles sont données à titre informatif, et ne sauraient en aucun cas constituer une information médicale, ni engager notre responsabilité. N’hésitez pas à consulter un professionnel de santé pour en savoir plus

Sources :

• Petit Larousse des Plantes qui Guérissent, 500 plantes, Gérard Debuigne, François Couplan, Thierry Folliard, éditions Larousse, Paris 2013
• Larousse des plantes médicinales, éditions Larousse, Paris 2013
• Gemmothérapie les bourgeons au service de la santé, guide pratique familiale, Stéphane Boistard, éditions de Terran, Escalquens 2016
• Traité pratique de phytothérapie, Dr Jean-Michel Morel, éditions Grancher, Paris 2008
• L’encyclopédie des plantes bio-indicatrices alimentaires et médicinales, Gérard Ducerf, éditions Promonature, 3 volumes, Briant 2007-2009Le petit Larousse des plantes qui guérissent – François Couplan / Gérard Debuigne
• Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques – François Couplan 
• Se Soigner avec les Plantes de nos Régions- François Couplan