Pourquoi manger des graines d’ortie ?

Pourquoi manger des graines d’ortie ?

Manger des graines d’ortie est un geste santé quelque peu oublié … Pourtant c’est à la fois facile et savoureux, et les nutritionnistes les recommandent au quotidien pour aider le corps à rester en forme !

Tu sais bien que l‘ortie est un superaliment. On parle souvent des qualités nutritionnelles et des propriétés thérapeutiques des feuilles d’ortie… Eh bien c’est pareil pour les graines d’ortie ! On t’explique donc ici pourquoi manger des graines d’ortie (et comment …) !

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Les graines d’ortie sont nutritives

L’ortie est reconnue pour ses nombreuses propriétés thérapeutiques, mais la qualité première des orties est certainement d’être très très (genre très très très) nutritive ! C’est vrai pour ses feuilles, fraîches ou sèches, mais aussi pour ses graines.

Les feuilles et les graines d’ortie sont notamment riches :

En vitamines :

• Vitamine A : essentielle pour la santé des yeux, la croissance cellulaire, l’immunité et la santé de la peau.
• Vitamine C (5 à 7 fois plus que l’orange !) : antioxydant, aide à l’absorption du fer, à la production de collagène et renforce l’énergie.
• Vitamines B3, B5, B9 : notamment utiles au bon développement des cellules et des globules rouges.
• Vitamine E (en particulier dans les graines) : aide à piéger les radicaux libres.
• Vitamine K : cruciale pour la coagulation sanguine, la régénération des os et des tissus.

En protéines :

• notamment des protéines complètes, riches en acides aminés essentiels,
• jusqu’à 40 % de leur poids sec

En minéraux

Jusqu’à 20 % de leur poids sec ! On y retrouve notamment du :

• Fer (2 fois plus que dans les épinards).
• Calcium (plus que dans de nombreux fromages).
• Magnésium, potassium.

En acides gras essentiels

• Ce sont les acides gras nécessaires à notre corps mais qu’il ne peut pas synthétiser seul.
• Ils favorisent notamment la santé cardiovasculaire, cérébrale et cellulaire.

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Cette composition fait de l’ortie l’une des plantes les plus riches et nutritives du règne végétal !

Elle est hautement reminéralisante et est à la fois utile :

✔ au quotidien (pour enrichir son alimentation).
✔ ou ponctuellement, lorsque l’on souhaite agir sur une faiblesse chronique (en convalescence pour se requinquer après une maladie, ou lorsque l’on souffre de carences ou d’une grosse fatigue physique ou psychique).

Les études ont montré que les orties et graines d’ortie peuvent être consommées au quotidien (sauf contre-indication*). La teneur recommandée va de 1 à 15 g d’orties sèches ou de graines par jour.

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Les graines d’ortie sont détoxifiantes

Les graines d’ortie ont de puissantes propriétés détoxifiantes, facilitant l’élimination des toxines et le drainage des reins et du foie.

Elles agissent principalement comme diurétiques naturels, stimulant la fonction rénale et favorisant l’excrétion des déchets métaboliques via l’urine. Cette action est en partie due à leur teneur élevée en chlorophylle (qui aide à capter les toxines) et en potassium (qui favorise la filtration et empêche la rétention excessive du sodium).

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Les graines d’ortie sont anti-inflammatoires et antioxydantes

Parce qu’elles sont riches en flavonoïdes et composés phénoliques, les graines d’ortie participent à combattre l’inflammation et le stress oxydatif, qui dégradent les cellules et entraînent des douleurs, de la fatigue, des œdèmes ou encore le vieillissement prématuré des tissus.

Elles sont notamment utiles en cas :

• de douleurs ou de fatigue liées à l’inflammation chronique ou à l’endométriose.
• de rhumatismes, de goutte ou d’arthrose.
• de problèmes rénaux comme les infections urinaires ou les calculs rénaux.

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Les graines d’ortie aident à la digestion

Comme les feuilles, les graines d’ortie aident à soutenir le système digestif en soulageant les ballonnements, les irritations intestinales et les crampes abdominales.

Les propriétés anti-inflammatoires de l’ortie et la présence de mucilages aident à apaiser les inflammations de l’estomac et de l’intestin, à reconstruire les muqueuses, et à nourrir la flore intestinale.

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Les graines d’ortie aident à renforcer le système immunitaire

La combinaison de toutes ces actions (anti-inflammatoire, antioxydante, soutien de la digestion, richesse en vitamines et minéraux, etc.) permet de renforcer le système immunitaire et l’organisme dans sa globalité.

La consommation régulière d’ortie (feuilles ou graines) permet donc d’agir en profondeur et en prévention, en fortifiant le corps. Celui-ci devient ainsi plus résistant face aux agressions extérieures.

Une consommation plus ciblée, sous forme de cure, permet également d’atténuer les symptômes lors d’une maladie et de reconstruire son immunité en période de convalescence.

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Comment manger des graines d’ortie ?

Les graines d’ortie sont très douces, avec des notes herbacées (surtout lorsqu’elles sont vertes) et noisettées (lorsqu’elles sont bien mûres). Manger des graines d’ortie est donc à la fois agréable, bienfaisant, et très facile !

Il est possible de manger des graines d’ortie fraiches, encore vertes, juste égrainées dans une salade, ou en grappes légèrement dorées au four (badigeonner les grappes fraiches avec un peu d’huile d’olive et une pincée de sel, et les passer les 5 mn au four à 160°).

Il est aussi possible de manger des graines d’ortie sèches : c’est encore plus pratique que les graines fraiches (car elles se conservent bien), et tout aussi intéressant d’un point de vue nutritionnel (lorsque les graines sont séchées à température ambiante). Pour que les graines soient encore plus gourmandes tu peux les faire chauffer 2-3 mn dans une poêle sèche, à feu doux. Cela va renforcer leurs notes boisées et crémeuses.

Les graines d’ortie sont très faciles à ajouter à son assiette ! Il suffit de les saupoudrer :

• en topping sur une salade de crudités, un houmous, mais aussi tout simplement sur des pâtes, du riz blanc ou dans une vinaigrette !
• pour agrémenter les burratas ou les tartines de fromages frais : saupoudrer généreusement les graines d’ortie et y ajouter un filet d’huile d’olive.
• ajouter des graines d’ortie au pudding du matin : coup de boost assuré pour toute la journée !
• ajouter 1 cuillère à café de graines d’ortie dans 1 yaourt – n’aie pas peur : essaie ! Tu peux le manger tel quel, ou ajouter une petite cuillère de sucre fleuri pour la gourmandise;)

J’imagine que la question te brûle les lèvres … est-ce que ça pique ? Les poils urticants des orties se trouvent sur toute la plante mais ils sont particulièrement présents sur le dessus des feuilles et sur la tige. Le dessous des feuilles et les graines présentent est peu voire pas de piquants. Pour être sûr de ne pas se piquer il est recommandé de porter des gants lors de la cueillette et de frotter ensuite les graines avec un linge lors du tamisage pour casser les piquants.

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Les autres petits secrets des graines d’ortie …

Les graines d’ortie aident à stimuler l’énergie au global et à réduire la fatigue psychique et le stress. Elles étaient soit disant utilisées dans l’Antiquité pour leurs propriétés aphrodisiaques. Cela n’a pas été prouvé par la science, mais j’espère que tu feras bon usage de cette information 😉

Enfin l’ortie est très utile en cosmétique , notamment pour :

• la santé des cheveux : elle fortifie et réduit la chute des cheveux, et aide à réguler le sébum du cuir chevelu.
• la santé de la peau : elle soulage les irritations, l’eczéma et l’acné, et aide à réguler le sébum des peaux grasses.

Les graines d’ortie ont les même propriétés… J’apprécie particulièrement utiliser les graines d’ortie pour faire un gommage visage à mon fils ado lorsqu’il a des petits soucis d’acné car les graines sont fines et douces pour la peau. Je les mélange avec du yaourt puis il masse son visage doucement sur la fameuse zone en « T ».

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Contre-indications

Il n’y a pas de contre-indications à une consommation d’orties en quantité modérée, mais les cures à base d’orties (ou la consommation importante et répétée) sont déconseillées aux personnes souffrant d’hypotension chronique, d’insuffisance rénale et d’hémochromatose (excès de fer dans l’organisme).

Par manque d’information l’Agence Européenne du Médicament contre-indique son usage chez les femmes enceintes ou allaitante, ainsi que chez les enfants de moins de 12 ans.

Les personnes sous traitements médical (notamment anti-coagulant) doivent limiter leur consommation d’ortie pour éviter les interactions.

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Récolter des graines d’ortie

L’ortie la plus commune dans nos régions est la grande ortie (Urtica dioica).

Comme son nom l’indique, c’est une plante dioïque. Cela signifie qu’il y a des plants mâles (qui portent des fleurs chargées de pollen) et des plants femelles (qui portent les fleurs femelles qui donneront les graines après pollinisation).

Les graines d’ortie se récoltent évidemment sur les plants femelle. Ils se reconnaissent car leurs grappes sont très fournies et pendantes. Les plants mâles, eux, portent des grappes de fleurs très clairsemées, et généralement dressées vers le haut.

(Rassure toi si tu te trompes : il n’y a pas mort d’homme car les fleurs mâles ne sont pas toxiques !).

La cueillette de graines d’ortie est relativement facile et s’effectue de juillet à octobre.

En juillet, les graines d’ortie sont encore vertes et se consomment plutôt fraiches. Il suffit simplement de décrocher les petites grappes à la main et de les égrainer directement dans son assiette.

En fin d’été les graines d’ortie deviennent vert-brunes. Elles se prêtent alors très bien au séchage, d’autant qu’à ce stade, elles sont particulièrement concentrées.

Pour récolter les graines destinées à être séchées :

• couper les tiges chargées de graines,
• former un bouquet avec une ficelle,
• retourner le bouquet dans un sac en papier pour récupérer les graines qui se détachent lors du séchage.
• suspendre le sac papier dans une pièce sombre, sèche et bien ventilée.

Le séchage peut prendre plusieurs jours.

Lorsque les graines d’ortie sont sèches, frotter les tiges pour faire tomber les graines, puis tamiser.

Si ça t’intéresse, voici une petite vidéo sur le sujet : jette donc un oeil …

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Où acheter des graines d’ortie de qualité ?

Les graines d’ortie sont donc bien utiles pour le quotidien, que ce soit dans l’assiette ou pour la beauté… mais on a souvent plein de raisons de ne pas aller les récolter (la flemme, pas d’orties sous la main, pas la saison, …). Pas grave, il suffit d’en acheter …

Mais les graines d’ortie de qualité ne courent pas les rues, ou plutôt les magasins … Si tu en trouves dans le commerce :

• vérifie sa provenance, et s’il n’est pas indiqué qu’elles sont françaises, c’est qu’elles viennent de loin .. généralement d’Europe de l’est. Se pose alors la question de la traçabilité et des conditions de culture et de récolte…
• si elles sont mixées, passe ton chemin, car impossible de savoir s’il s’agit bien de graines d’ortie à 100%. Il est courant de trouver dans ce genre de poudre tout et n’importe quoi : des feuilles (bon, à la limite), des tiges (moins gloups), d’autres plantes (ça commence a être embêtant), ou encore de la poussière (franch’ment bof)
• plus dur à savoir, et pourtant … : ont-elles été séchées dans de bonnes conditions et à basse température ? Si elles ont été séchées à haute température, elles risquent de ne plus avoir grand chose à offrir !

Les graines d’ortie que nous proposons sur notre site ont été récoltées à la main, par nos jardiniers adhérents et partenaires cueilleurs, sur leur parcelle préservée et sauvage. Elles ont été séchées à température ambiante pour préserver leur goût et leurs bienfaits. Alors laisse toi tenter !

LE JARDIN E(S)T LA RECETTE, c’est quoi ?

Nos industries et notre façon de consommer détruisent notre santé, notre société et la biodiversité. Il est donc urgent de construire de nouveaux modèles garantissant notre résilience alimentaire et protégeant la biodiversité, clé de voûte de nos écosystèmes.

LE JARDIN E(S)T LA RECETTE est une entreprise sociale et solidaire (agrément ESUS) dont la mission est d’encourager le retour à la terre et le réensauvagement des parcelles.

En développant une filière qui valorise les récoltes du jardin, en proposant des condiments militants 100 % locaux, et en diffusant la connaissance des plantes sauvages, nous voulons aider chacun à renforcer son autonomie, à adopter une alimentation responsable et, in fine, à réussir sa transition écologique.

Viens donc t’ensauvager en goûtant nos épices et condiments 100% locaux aux plantes sauvages, et découvre tout ce que les plantes ont à t’offrir en plongeant dans nos guides et monographies détaillées.

Et pour en savoir plus sur l’initiative, c’est par là …

A bientôt !

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Note : les informations décrites dans cet article proviennent d’ouvrages de référence en phytothérapie, médecine traditionnelle et botanique. Elles sont données à titre informatif, et ne sauraient en aucun cas constituer une information médicale, ni engager notre responsabilité. N’hésitez pas à consulter un professionnel de santé pour en savoir plus.

Note sur l’Auteure : Bénédicte Gory, ingénieure issue d’une formation universitaire en physique et chimie organique, se consacre à l’étude et à la valorisation des plantes sauvages de nos régions. Soucieuse de proposer des solutions concrètes et responsables pour demain, elle créée LE JARDIN E(S)T LA RECETTE en 2018 pour encourager le retour à la terre et les micro-productions. Avec le mouvement JE SUIS UNE MAUVAISE GRAINE, elle souhaite aider chacun à renforcer son autonomie et à avancer vers une vie plus naturelle grâce à la connaissance. En mobilisant l’expertise qu’elle a acquise au fil de ses expérimentations, de ses recherches et de ses rencontres avec des experts engagés, elle propose des contenus fiables, complets et accessibles au plus grand nombre. Elle collabore aujourd’hui avec des chefs et artisans à la recherche de nouvelles saveurs, locales et originales, et accompagne les producteurs et artisans souhaitant valoriser ce patrimoine végétal sauvage.

Sources :

• Petit Larousse des Plantes qui Guérissent, 500 plantes, Gérard Debuigne, François Couplan, Thierry Folliard, éditions Larousse, Paris 2013
• Larousse des plantes médicinales, éditions Larousse, Paris 2013
• Gemmothérapie les bourgeons au service de la santé, guide pratique familiale, Stéphane Boistard, éditions de Terran, Escalquens 2016
• Traité pratique de phytothérapie, Dr Jean-Michel Morel, éditions Grancher, Paris 2008
• L’encyclopédie des plantes bio-indicatrices alimentaires et médicinales, Gérard Ducerf, éditions Promonature, 3 volumes, Briant 2007-2009Le petit Larousse des plantes qui guérissent – François Couplan / Gérard Debuigne
• Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques – François Couplan 
• Se Soigner avec les Plantes de nos Régions- François Couplan 
• L’ESCOP (European Scientific Cooperative on Phytotherapy)
• Autres sources disponibles dans la bibliographie du livre « Tout, tout, tout (ou presque) sur les orties«