Sources de pollution du sol

6 principales sources de pollution des sols dans les jardins

On a détaillé ici les 6 principales sources de pollution des jardins, parce que, que tu aies 30 m² de jardin ou 3 hectares, que tu sois en ville ou en campagne, que tu fasses pousser 3 tomates ou que tu vises l’autonomie alimentaire, c’est toujours très intéressant de savoir si ton sol est pollué n’est-ce pas ?!

Les sources de pollution dans un jardin sont nombreuses, et la pollution des sols a des conséquences néfastes sur la biodiversité et sur ta santé (surtout si tu as l’habitude de consommer les récoltes de ton jardin). Alors voilà quelques informations pour mieux comprendre d’où peut venir la pollution et comment s’en prémunir.

Cartographie des zones polluées

Avant de rentrer dans le détail des 6 principales sources de pollution des sols, on te partage cette carte interactive très intéressante qui répertorie les différents lieux (officiels) pollués ou ayant une activité polluante. “Amuse toi” à regarder comment ça se passe là où tu habites, et garde-la sous le’coude et enregistre ce lien dans tes favoris.

6 principales sources de pollution des sols

1- La pollution directe !

Par “pollution directe” on entend toute pollution qui peut venir de toi, tout simplement !

Si tu utilises des désherbants ou des engrais de synthèse : tu es toi même source de pollution de ton sol … De la même façon :

  • si tu laisses trainer de vielles bâches en plastique qui se délitent : tu contribues à saupoudrer des microparticules de plastique incompatibles avec le Vivant,
  • si tu entasses dans le fond du jardin de vieux pots de peinture rouillés, ou pire, du matériel électronique (!) : tu libères des métaux qui vont durablement polluer ton sol
  • si tu mets n’importe quoi dans ton compost : …

il est fort à parier que ton sol n’est pas nickel alors il va falloir changer quelques mauvaises habitudes !

Documente toi sur les solutions naturelles comme le paillage, les extraits fermentés, ou les plantes considérées comme engrais verts. Nous avons plein des livres à ce sujet … Jette un oeil ici

2 – Pollution par les engrais et pesticides

La proximité avec une surface agricole en agriculture conventionnelle utilisant des engrais et pesticides de synthèse est l’une des principales source de pollution des jardins. Les produits phytosanitaires terrassent la vie du sol, et ont un impact direct sur la biodiversité – elles sont bien sûre aussi dangereuses pour la santé humaine..

Les engrais azotés et phosphatés couramment utilisés entraînent la libération de nitrates et de phosphates qui vont perturber le pH du sol, altérer sa fertilité et dégrader la disponibilité des nutriments pour les plantes.

Les pesticides (insecticides, herbicides, fongicides) contiennent eux des composés chimiques actifs qui tuent méthodiquement les pollinisateurs et la vie du sol. Ils s’accumulent dans le sol et déciment les vers de terre et les micro-organismes qui contribuent (eux) à la bonne santé du sol.

Si tu habites à moins de 500 m d’une exploitation agricole utilisant ce type de traitements (soyons clairs : il s’agit de la majorité des exploitations agricoles aujourd’hui), on te conseille de planter une haie végétale dense pour te protéger de la pulvérisation : prunelier, ronces, vieux branchages, lierre grimpant seront parfaits !

3- Pollution des sols par les routes et chemins de fer

On pense souvent à la pollution par les gaz d’échappement quand on pense au réseau routier, mais il y a bien pire pour les sols !

sources de pollution des sols

Les véhicules à moteur, en particulier les véhicules diesel, émettent des Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP) lors de la combustion du carburant qui se déposent sur les routes. Des métaux lourds comme le plomb, le cadmium et le mercure venant des pots d’échappement, des freins ou des fuites viennent également s’y déposer, sans parler des traitement chimiques liés à la maintenance des ouvrages … L’eau de pluie qui lave les voies se charge de ces particules dangereuses, et ruisselle dans les plaines, s’écoule dans les cours d’eau, et s’infiltre dans les nappes phréatiques.

Ces composés toxiques qui s’accumulent dans les sols au fil des années déciment les populations de vers de terre et inhibent l’activité des micro-organismes. En conséquence, le sol est moins fertile, la croissance des plantes est perturbée, et ces même plantes qui sont source d’alimentation pour les Hommes ou les animaux deviennent des poisons aux effets particulièrement nocifs.

Abimé, le sol perd également peu à peu sa perméabilité, et devient plus sensible à l’érosion et aux aléas climatiques : ils sont alors moins résistants aux inondations ou épisodes de sècheresse.

4- La pollution par site industriels

Même si la règlementation se renforce, les usines sont des vecteurs de pollution importants pour les sols et les eaux de part les technologies et les matériaux utilisés, et de part leurs rejets.

Sont concernés : les sites de fabrication de produits chimiques, les usines de transformation métallique, les raffineries de pétrole, et même les chantiers de construction. La fabrication de composants ou de dispositifs électroniques est également une industrie très polluante : oui on parle bien là de tous nos petits compagnons qui facilitent le quotidien !

Il peut s’agir de déversement d’hydrocarbures aromatiques (HAP) ou de solvants, ou encore de déchets industriels solides ou gazeux qui contaminent les sols situés à proximité.

Via le déversement dans les cours d’eau cette pollution peut avoir une portée beaucoup plus importante et contaminer des sols situés à plusieurs kilomètres en aval de ces activités (et bien sûr les nappes phréatiques).

La pollution de l’air contribue également à dégrader le sol : les émissions composées d’oxydes de soufre (SOx), d’oxydes d’azote (NOx) et de particules fines, peuvent retomber au sol sous forme de précipitations acides qui modifie le pH des sols.

Il est très interessant de consulter la carte interactive des lieux pollués pour identifier s’il y a des activités dangereuses autour de chez soi. En croisant avec la topographie du sol et les cours d’eau, on peut évaluer s’il y a un risque de contamination dans son jardin.

5- Pollution des sols par l’élevage intensif

Ah !! On en n’a pas encore parlé, et pourtant … l’élevage intensif est ravageur pour les sols et la biodiversité. On connait tous le problème des algues vertes qui se forment sur nos côtes ! Ils sont la conséquence des taux élevés de nitrates dans les cours d’eau qui les saturent en phosphore et en azote.

Ces nutriments dont se nourrissent les algues sont principalement liées à l’élevage intensif dont le bétail génère de grandes quantités de fumier et de lisier qui peuvent être épandus sur les terres agricoles sans gestion adéquate.

Pour faire face aux risques de maladies au sein des troupeaux, l’élevage intensif a également recours à l’utilisation d’antibiotiques. On peut très facilement imaginer que des résidus médicamenteux se retrouvent dans le fumier et les urines ce qui participe à contaminer les sols.

Enfin la surpopulation de bétail sur les pâturages vient renforcer le problème : la surexploitation des ressources végétales (il faut bien brouter !) entraine une dégradation de la couverture végétale et donc une augmentation de l’érosion du sol. Le sol est alors plus vulnérable et l’eau ruisselle plus facilement lors des épisodes de grosses pluies.

6- Les décharges sauvages

Dernier risque de pollution que l’on a souhaité de présenter ici sont les décharges sauvages.

Qu’il s’agisse de particuliers (flemmards ou mal intentionnés) ou de professionnels des du bâtiment ou des déchets (qui ne souhaitent pas payer pour déposer leurs déchets en déchèterie), le nombre de dépôts sauvages explose ! L’ADEME dénombre près de 36000 décharges sauvages à ciel ouvert en France.

C’est un condensé de tous les déchets qui génèrent la pollution que l’on a cité précédemment. Pour les identifier rien de mieux qu’une balade à vélo, et si tu en croises sur ton chemin n’hésite pas à le déclarer à ta mairie ou à la gendarmerie pour qu’ils puissent intervenir.

Tester son sol et son eau pour savoir s’ils sont pollués

Si l’on veut être sûr de savoir à 100% si son sol est pollué, il est possible de réaliser des tests en laboratoire. Ces tests sont couteux et il faut s’assurer que le prélèvement analysé est bien le reflet de la vérité(les résultats peuvent être très différents d’un point à l’autre de sa parcelle, et également dépendre de la période à laquelle on a prélevé son échantillon : après de grosses pluies, après le traitement d’un champ…)).

Le LAMS est le laboratoire d’analyse spécialisé dans l’étude de la pollution des sols fondé par les Bourguignons. C’est une référence mais il ne s’adresse qu’aux professionnels. Pour les particuliers, il est possible de s’adresser au laboratoire SADEF ou au laboratoire LCA, et il faudra compter en moyenne 250€ pour avoir un premier résultat. C’est onéreux mais cela permet d’être sûr !

Quand on a un plus petit budget mais que l’on veut quand même des informations précises, on peut aussi acheter un pH-mètre (se trouve très facilement pour ~ 20€) pour évaluer le pH de son terrain.

Pour aller plus loin

On est en train de préparer des articles au sujet des plantes bioindicatrices et de celles à privilégier pour amorcer une dépollution du sol.

Si tu as envie qu’on développe un sujet ou une plante en particulier : laisse nous un message ici …

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Sources

Pollution des sols : la carte de France interactive – Cartes de France – Actualités (actu-cartes-de-france.fr)

Manifeste pour une agriculture durable, Lydia, Claude & Emmanuel Bourguignon

Algues vertes en Bretagne : 4 points pour comprendre le problème (reporterre.net)

Food and Agriculture Organization (FAO)

Les élus locaux face aux décharges sauvages – Sénat (senat.fr)

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