🌿 Viens donc t'ensauvager ! 🤘 Livraison mondial relay offerte à partir de 60€ d'achat (France Métropolitaine)
Règles, bonnes pratiques et risques de la cueillette sauvage
Oui la cueillette sauvage est une activité passionnante, et oui il est temps de s’y mettre parce que reconnecter son assiette avec le sauvage est apaisant autant que nourricier, et tellement enrichissant !
Mais OUI, la cueillette sauvage est aussi une activité dangereuse, pour soi ou pour la biodiversité, si elle est réalisée sans connaissances de base.
Cet article s’adresse à tous ceux qui souhaitent en savoir plus sur les règles de cueillette, les bonnes pratiques du cueilleur et les risques de la cueillette sauvage.
Bonne lecture puis bonne balade 😉
Comment reconnaître les plantes sauvages comestibles
La cueillette est une activité passionnante mais qui n’est pas à prendre à la légère ! Plusieurs règles s’imposent pour la santé et la préservation des écosystèmes.
La règle N°1 en cueillette est d’être sûr de reconnaitre la plante à 200% ! Il est donc indispensable d’avoir étudié la plante sous toutes ses coutures avant de se lancer.
De nombreux recueils existent, mais aussi des formations très bien faites, pour tous les niveaux. On aime particulièrement :
- les nombreux livres de Francois Couplan (notre parrain) : ils font référence et sont co-écrits avec des Médecins et Pharmaciens.
- les formations et balades de Christophe de Hody avec Le Chemin de la Nature. D’ailleurs, on est ravies de pouvoir te proposer une réduction de 5% supplémentaire sur l’ensemble des contenus du Chemin de la nature avec le code promo LECHEMINLEJARDIN
Si tu n’y connais rien, prévois plusieurs promenades à différentes saisons pour une première sensibilisation. Cela te permettra d’observer la plantes à tous ses stades de développement et donc d’être sûre de la reconnaitre !
Lieux de cueillette et autorisation
On ne peut pas cueillir ce que l’on veut, où on veutt. En France, la cueillette des plantes sauvages est soumise à plusieurs réglementations. D’abord, il est interdit de cueillir sur une propriété privée sans l’autorisation du propriétaire. Ensuite, certaines plantes, particulièrement utiles à leur écosystème ou en danger, sont protégées par des arrêtés préfectoraux ou le Code de l’environnement. Ces listes sont accessibles sur le site du Ministère de la Transition écologique ou sur celui de l’INPN (Inventaire National du Patrimoine Naturel). Avant de partir en cueillette, renseigne-toi sur les plantes protégées et sur les zones où la cueillette est permise.
Il est également impératif de choisir des zones de cueillette loin des sources de pollution. Évite de récolter près des routes, des champs traités aux pesticides, des friches industrielles, ou des zones humides fréquentées par des animaux, car les plantes y absorbent des particules dangereuses. Ce sont des conseils simples, mais cruciaux pour garantir la qualité des plantes que tu ramasses.
Préservation des ressources et respect des écosystèmes
La cueillette responsable, c’est avant tout ne pas mettre en péril l’équilibre fragile de l’écosystème. Une règle d’or souvent citée est de ne jamais cueillir plus de 10 % d’une colonie de plantes. Cela permet à la population de se régénérer et laisse suffisamment de ressources pour la faune (insectes, oiseaux, mammifères) et les autres cueilleurs.
Mais il est surtout important de ne prendre que ce dont tu as besoin, et de ne récolter que les parties nécessaires de la plante en laissant le reste intact. Si tu cueilles les racines, les fruits, ou les bourgeons, qui sont essentiels à la survie de la plante, fais-le avec parcimonie.
C’est une question de respect : la nature n’est pas notre propriété. Tout comme nous respectons nos hôtes chez qui nous sommes invités, nous devons respecter la faune et la flore lors de nos expéditions de cueillette. Pense à ne pas abîmer les habitats naturels et à minimiser ton impact sur les écosystèmes que tu traverses.
Les risques de contaminations et les parasites
Les plantes doivent être travaillées au plus vite après la cueillette pour conserver leurs saveurs et leurs nutriments, mais surtout pour éviter le développement parasitaire et de moisissures.
Après un premier tri pour déloger les petits habitants et supprimer les parties souillées ou abîmées, un lavage est indispensable pour les plantes poussant à moins de 40 cm du sol. Selon leurs lieux de récolte et leur proximité avec le sol, ces plantes peuvent être porteuses de parasites pouvant contaminer l’homme par ingestion et provoquer des troubles graves.
La douve du foie qui peut provoquer une altération des canaux biliaires et attaquer le foie est un parasite qui se développe dans les lieux humides accueillant du bétail. Outre le lavage dans plusieurs eaux, le moyen le plus sûr de s’en prémunir est d’éviter ces zones à risque, et dans le cas contraire, de faire cuire ces plantes avant de les consommer.
Les échinococcoses, appelées « maladies du pipi de renard » proviennent des déjections de renards qui sont les hôtes naturels du parasite. Ces parasitoses doivent être prises au sérieux car elles peuvent provoquer des troubles graves voire mortels, mais il ne faut pas stigmatiser la consommation de plantes sauvages pour autant. Toutes les plantes poussant proche du sol, qu’elles soient sauvages ou cultivées, qu’elles soient fréquentées directement par les renards ou non, peuvent être porteuses d’oeufs. Par ailleurs, les chiens et les chats domestiques qui se roulent au sol, ou le jardinier qui mets les mains dans la terre peuvent également véhiculer des œufs. Une hygiène rigoureuse et le lavage des aliments dans plusieurs eaux permet de limiter les risques de transmission (à noter que l’efficacité du vinaigre pour détruire ces parasites n’a pas été scientifiquement prouvé). En revanche, le séchage ( 2h à 45°C avec un taux d’humidité final de 15%) et la cuisson (3 mn à 60°C) ont prouvé leur efficacité.
Les bons outils du cueilleur
Ton équipement doit rester simple, mais efficace : une paire de gants et des vêtements longs pour te protéger des plantes irritantes, un couteau, un sécateur propre ou des ciseaux pour couper sans abîmer les plantes, et des sacs en kraft ou un panier en osier pour transporter tes récoltes.
N’oublie pas non plus d’emporter avec toi un guide d’identification pour vérifier sur place les caractéristiques des plantes que tu rencontres et de quoi les prendre en photo.
LE JARDIN E(S)T LA RECETTE, c’est quoi ?
Nous sommes une entreprise sociale et solidaire (agrément ESUS) dont la mission est de créer une filière qui valorise les récoltes du jardin et notamment ses plantes sauvages. A travers notre gamme d’épices françaises 100% locales qui te font voyager dans l’jardin, et bien plus loin :
- nous encourageons le retour à la terre et à la paysannerie,
- nous proposons une alimentation résiliente,
- et aidons à régénérer la biodiversité à travers le réensauvagement des parcelles.
Si tu trouves que tout cela à beaucoup de sens : SORS DU RANG !! METS T’EN SOUS LA DENT !
Sources :
- Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques – François Couplan
- INPN (Inventaire National du Patrimoine Naturel)
- INRA (Institut National de la Recherche Agronomique)
- Étude sur les échinococcoses, INSERM
- Guide « Éthique et durabilité en cueillette », éditions Belin
- Spices, Herbs, and Edible Fungi – George Charalambous